J'ai créé ma troisième Nerd Party

Est-ce que j'ai enfin trouvé un Product-Market Fit ?
21 août 2024 par
Louis Daisomont

La troisième Nerd Party a eu lieu le 10 août. Le thème portait sur les enjeux environnementaux.

Pour cette troisième édition, j'ai tenté pas mal de nouveaux trucs sans m'en rendre compte. Je m'y attendais pas mais ça m'a pris nettement plus de temps à organiser et forcément, tout ne s'est pas déroulé comme prévu donc j'ai constaté pas mal de trucs à améliorer.

Dans cet article vous retrouverez d'abord les résumés des 3 présentations. Ensuite, je vous parlerai un peu plus des nouveautés mises en place, des résultats ainsi que du fameux Product-Market Fit qui a été teasé dans le titre. 


Table des matières

  • Les présentations
    • Shit show: Se faire licencier, ça fait quoi ?
    • L'éolien offshore, une success story belge (Jean-Louis Tychon)
    • Et si on commençait à imaginer l'avenir autrement ? (Colas Van Moorsel)
  • Build In Public
    • Start with why
    • Les nouveautés que j'ai essayées de mettre en place
    • Les résultats négatifs
    • Les résultats positifs
    • Est-ce que j'ai enfin trouvé un Product-Market Fit ?
  • La suite


Les présentations

Pour cette édition, en plus des 2 présentations, j'y ai présenté mon premier shit show. C'est moins de présentations que d'habitude mais ça nous a justement permis de prendre plus de temps pour poser des questions ou créer une discussion autour de ce qui venait d'être partagé.


Shit show: Se faire licencier, ça fait quoi ?

Le shit show, c'est quoi ? C'est le nom que j'ai donné au concept de présentations qui me permet de raconter de la merde, mettre les gens à l'aise et si possible, les faire rire et leur apprendre quelque chose.

Louis Daisomont - Shit Show: Se faire licencier, ça fait quoi ?

Étant donné que je me suis fait licencier il n'y a pas longtemps, je me suis dit que c'était une bonne occasion de parler de cette expérience enrichissante pour que tout le monde puisse avoir accès aux leçons que j'ai tirées.


En plus des choses que j'ai apprises sur moi-même pendant cette période, ma plus grosse leçon est arrivée en cherchant un nouvel emploi. 

Je me suis rendu compte qu'au lieu de diriger mes efforts pour postuler pour un certain rôle (exemple: Software Engineer), il était plus intéressant de se concentrer sur le projet des entreprises. Globalement, comprendre leur culture et vision. 

C'est seulement après avoir validé l'entreprise que je prends en compte les rôles pour lesquels ils recrutent.

Et, après avoir bossé dans 2 startups, j'ai constaté que les environnements n'étaient pas toujours adéquats pour tous les rôles. En l'occurrence ici, après avoir validé l'entreprise, je devais valider l'environnement qu'elle offrait et m'assurer que cet environnement était adéquat avec le rôle pour lequel je postulais.

Dans mon cas, si je voulais occuper un rôle de software engineer,  il fallait que l'entreprise ait une structure et des processus suffisamment mature pour accueillir un junior.


L’éolien offshore, une success story belge (Jean-Louis Tychon)

Jean-Louis nous a parlé d'un sujet qu'il connaît très bien, l'éolien offshore en Belgique. Il travaille dans ce secteur depuis trois ans, un secteur qui génère près de 10 % de la demande en électricité en Belgique.

On a eu droit à un cours d'introduction sur l'éolien offshore pour découvrir tous les enjeux derrière la construction d'éoliennes en pleine mer.

Résultat ? Ça a l'air très compliqué. Le matériel nécessaire est loin de ce qu'on peut imaginer. C'est immense, très lourd et très cher.

Jean-Louis Tychon - Nerd Party - Eolien Offshore


Pour améliorer la performance énergétique des éoliennes et rendre l’électricité produite moins cher, la tendance de ces quinze dernières années a été d’augmenter drastiquement la taille des éoliennes.

Des pales plus grandes augmentent exponentiellement (quadratiquement pour être exact) la surface balayée et par conséquent l’énergie produite. Cette course à la grandeur mène à la construction de navires d’installation toujours plus grands.

Le vrai message derrière cette présentation est que la Belgique est pionnière dans le domaine et que c'est une industrie qui recrute. La mer du nord ayant une taille limitée, les entreprises belges seront aussi amenées à exporter plus souvent leurs produits et services dans le futur.

Retrouvez Jean-Louis sur LinkedIn, ici.


Et si on commençait à imaginer l'avenir autrement ? (Colas Van Moorsel)

Colas, c'est quelqu'un qui a compris la force du storytelling

Il sait qu'on en aura besoin pour créer un monde meilleur.

Et, il sait aussi que c'est nécessaire pour faire passer un message même lors d'une simple présentation dans un salon.

C'est pas pour rien qu'il est professeur à IHECS.

Colas, il croit profondément que le changement est possible pour surmonter la crise climatique et créer un monde meilleur. Et, pour enclencher ce changement, il a décidé d'utiliser les nouveaux récits.


Mais, c'est quoi les nouveaux récits ? 

Ça tombe bien, c'était le sujet de sa présentation.

En fait, je suis pas capable d'expliquer ça brièvement, donc je vous renvoie vers sa vidéo youtube où il en parle.

Mais, si je devais essayer de l'expliquer en quelques mots je dirais que ce sont les histoires qu'on se raconte, les croyances communes qui nous permettent de vivre ensemble dans notre société.


Le "petit" problème que Colas souligne avec les récits actuels, c'est qu'ils ne prennent pas en compte les limites planétaires. Donc, en gros, les histoires racontées par les films, les pubs, les médias, etc... nous poussent souvent à avoir des comportements qui ne prennent pas en compte les limites planétaires.

Est-ce qu'on va tous crever la gueule ouverte parce que l'humain est trop égoïste ?

C'est la question qu'on pourrait se poser quand on constate les faits actuels concernant la crise climatique. Colas, lui, a décidé d'être optimiste. 

Ça ne veut pas dire qu'il est dans le déni et qu'il croit que la technologie va nous sauver. Mais, plutôt qu'il a décidé d'être actif concernant le changement. 

Il participe à ce changement justement en essayant de raconter des nouveaux récits qui prennent en compte les limites planétaires.

Pour y arriver, il croit en la collectivité. Connecter les gens entre eux, les faire collaborer et surtout, leur donner un endroit pour s'exprimer et partager leurs idées.


Retrouvez Colas sur LinkedIn, ici et sur youtube, ici.


Build In Public

C'est la première fois que je crée une section build in public dans un des articles qui résument une Nerd Party. Je pense que c'est le bon moment pour commencer à partager à ce sujet et vous dévoiler un peu plus les coulisses.


Start with why

"Start with why", c'est le titre du livre de Simon Sinek que j'ai lu récemment. Il a m'a apporté beaucoup de matière à réflexion. Notamment pour la recherche de mon nouvel emploi et justement pour les Nerd Party.

"Start with Why" de Simon Sinek explore l'importance de comprendre et d'articuler le "Pourquoi" derrière toute entreprise ou initiative, en soulignant que les leaders et organisations les plus influents inspirent en communiquant d'abord leur vision ou leur raison d'être. Sinek affirme que les gens ne s'attachent pas à ce que vous faites, mais à pourquoi vous le faites, ce qui conduit à un succès durable.
- Résumé du livre par ChatGPT

Quel serait donc le "why" des Nerd Party ? J'ai beaucoup réfléchi et je n'ai toujours pas la réponse exacte. À chaque fois que je pense à quelque chose qui pourrait convenir, je me dis toujours que ce n'est pas assez abstrait ou pas assez global.

Ce qui me vient à l'esprit c'est "connecter les gens". En effet, la raison profonde pour laquelle les Nerd Party existent, c'est pour connecter des gens intéressants et intéressés entre eux. 

Connecter les gens intéressants et intéressés entre eux en leur offrant les supports adéquats pour que les rencontres puissent se faire dans un cadre où chacun peut être authentique et passer un bon moment.

Mais, j'essaie de pousser la réflexion un peu plus loin en me demandant, quel est le "why" derrière ça. Pourquoi est-ce que je veux connecter les gens ?

Pour être capable de répondre à cette question, je pense que c'est mon "why" personnel que je dois découvrir plus en profondeur.

Je ne m'avancerai pas plus sur ce point pour le moment, mais sachez que j'y réfléchis et que si c'est un sujet qui vous intéresse, n'hésitez pas à me contacter sur LinkedIn ou n'importe où pour qu'on en discute.


Les nouveautés:

Comme je l'ai écrit en introduction, j'ai testé pas mal de nouveaux trucs pour cette édition.

  • J'ai essayé de trouver des partenaires/sponsors;
  • J'ai invité plus de gens;
  • J'ai changé l'agencement de la pièce pour les présentations;
  • J'ai fait mon premier vrai shit show;
  • J'ai préparé du water kéfir maison;
  • J'ai préparé des barres céréalières avec Arnaud aka boulderix pour aider les participants à avoir un max d'énergie;​​​​
  • J'ai filmé tout l'event pour avoir du contenu à diffuser sur les réseaux;
  • J'ai essayé d'offrir une opportunité de s'exprimer à la fin de l'event aux participants qui ne présentaient pas;
  • Envoyer des messages de remerciements sur mesure pour chacun des participants après l'event.

Je suis content d'avoir pu tester toutes ces choses. Parmi tout ça, je pense que plusieurs éléments pourront avoir beaucoup d'impact dans le futur si je fais ça bien. Globalement, le plus important à mes yeux est de continuer cette démarche d'essayer de nouvelles choses et les améliorer progressivement pour faire en sorte que les évènements soient de mieux en mieux.


Les résultats négatifs:

Tout ne se passe pas comme prévu, c'est le risque quand on met beaucoup de nouvelles choses en place. Mais, c'est ça qui est génial, c'est que maintenant j'ai beaucoup de choses à améliorer ou questionner.

  • Mon cerveau est parti en Y, trop de dopamine/adrénaline d'un coup;
  • J'ai mal géré les timings et encadrements des présentations;
  • Le rendu vidéo n'est pas à la hauteur.

Globalement, je retiens 2 choses:

  1. Ajouter ces nouvelles choses a fait que j'étais débordé pendant l'évent. Donc je fais un peu moins bien tout ce que j'ai à faire. Je pense que ça devient important d'essayer de déléguer ou se faire aider par d'autres personnes.
  2. Je dois trouver un juste milieu quand je fais des nouvelles choses. J'ai tendance à préférer "faire rapidement" plutôt que de "perfectionner et attendre". La conséquence est qu'ici j'ai testé de filmer les présentations, le résultat n'est pas dingue, j'aurais pu faire mieux en préparant mieux. Mais au moins, là j'ai déjà un résultat avec des choses concrètes à améliorer.


Les résultats positifs:
  • Les gens ont détruit le goûter: les barres, le tiramisu, le banana bread, le water kéfir. Tout a disparu.
  • En plus de prendre leur grosse dose de kiff, les participants ont l'air d'avoir pris une claque d'optimisme concernant les possibilités d'action pour avoir un impact sur les enjeux environnementaux.
  • Les présentations ont débordé mais ça a laissé place à plus d'interactions que d'habitude.
  • Je me suis pris une bonne claque concernant la (faible) préparation que j'avais faite pour l'enregistrement vidéo et audio de l'évènement. Ça n'a pas l'air positif dit comme ça mais ça me fait me rendre compte de la marge de progression et l'utilité que ça peut avoir de bien enregistrer.
  • Je me suis rendu compte que je n'avais pas assez réfléchi au "why" avant de faire toutes ces nouvelles choses. À nouveau, ça n'a pas l'air positif de dire ça mais je pense que s'en rendre compte rapidement me permettra de faire évoluer mes events dans une meilleure direction.

Les points positifs que je viens de citer sont bien sympas mais ce n'est pas le plus important.

Le plus important, c'est que les participants :

  • Passent un bon moment;
  • Reviennent après chaque évènement;
  • Partagent le concept avec leurs amis (et me demandent de les inviter);
  • Veulent m'aider à organiser ou améliorer l'évènement.

Ce sont ces choses qui me font me rendre compte que j'ai probablement trouvé un Product-Market Fit.


Est-ce que j'ai enfin trouvé un Product-Market Fit ?

Il y a un mois, je lisais cet article medium à propos du PMF.

Cet article explique le point de vue de Marc Andreessen pour savoir si on a atteint le PMF.

Il s'avère que les points soulignés en haut sont similaires à ceux décrits dans l'article.

  • Est-ce que les gens "achètent" le produit/service et reconnaissent sa proposition de valeur ?
  • Est-ce qu'ils continuent de revenir après le premier achat ?
  • Est-ce qu'ils recommandent le produit/service autour d'eux ?
  • Est-ce que je suis capable de répliquer la même expérience utilisateur aux nouvelles personnes qui arrivent ?

Concrètement, en lisant ça, je me suis dit que j'avais effectivement trouvé quelque chose d'intéressant. En dehors du fait que les participants ne paient pas pour venir, tout semble concorder.

Est-ce que je dois faire payer les gens pour participer aux Nerd Party ?

J'en suis pas certain. 

Mais, ce dont je suis sûr, c'est que je ne le ferai que si c'est aligné avec le "why".


La suite

Le prochain évènement sera toujours dans mon salon (le 24 août) et aussi à propos des enjeux environnementaux.

Je ferai en sorte de mieux gérer l'enregistrement vidéo des présentations pour mieux exploiter ce potentiel.

Je suis toujours à la recherche de nouvelles personnes intéressantes et intéressées pour venir assister ou présenter aux Nerd Party. Si ça vous intéresse, vous pouvez me contacter et on en discute.

Je suis aussi à la recherche de conseils ou d'aide pour trouver des sponsors/partenaires dans le but d'améliorer la qualité des évènements. Et, je pense que d'ici peu, j'aimerais essayer d'organiser une Nerd Party dans un endroit plus grand que mon salon, si vous avez des bons plans, n'hésitez pas à me contacter !!!!




Merci de m'avoir lu.


À+ dans le bus,


Douis



N'hésitez pas à partager l'article si vous êtes arrivé jusqu'au bout et que ça vous a plu !